Marius Villard naît le 13 janvier 1843 dans une ancienne famille valentinoise. Il effectue ses études à l’école d’enseignement primaire supérieur, dirigée par des frères et montre déjà un goût pour le travail et l’étude.
Il commence sa vie professionnelle en tant que conducteur des Ponts et Chaussées, chargé des subdivisions de Romans et de Bourg-de-Péage. Un poste de directeur des bureaux du service vicinal de la Drôme lui permet ensuite de revenir habiter à Valence, ville qui lui est chère. Autodidacte, il commence sa collecte de documents et ses recherches sur des thèmes variés portant sur la Drôme et sur Valence. Il devient membre de la Société d’Archéologie et de Statistique de la Drôme en 1884. Il publie de nombreux articles dans le bulletin de la Société, ainsi que dans le Journal de Valence.
En 1888, il est désigné architecte-voyer de la ville de Valence par le maire Maurice Clerc. La méthode et l’investissement qu’il met à l’ouvrage lui permettent de mener à terme des projets qui lui tiennent à cœur, par exemple la construction de l’abattoir. Lorsqu’il prend sa retraite en 1907, à l’âge de 64 ans, il est alors sous-ingénieur des ponts et chaussées et architecte-voyer honoraire.
Il peut désormais se consacrer entièrement à ses travaux d’érudition et mettre en ordre les nombreux documents collectés durant sa vie professionnelle. En 1909, il est élu vice-président de la SASD. Ses derniers travaux sont consacrés à la cité valentinoise dans l’Antiquité. Il a publié plusieurs articles à ce sujet dans le bulletin de la Société, lorsqu’il meurt en 1915. La SASD publie l’ensemble des articles sous le titre Valence antique.